Le hip thrust est un exercice de renforcement musculaire essentiel pour les sports verticaux et la randonnée.
- Exécution technique : position des épaules contre un banc, pieds ancrés au sol, contraction des fessiers en poussant les hanches vers le haut
- Muscles travaillés : principalement les fessiers, mais aussi les ischio-jambiers, quadriceps et muscles du tronc
- Progression recommandée : commencer sans charge puis augmenter graduellement le poids avec 2 séances hebdomadaires
- Bénéfices : amélioration de la puissance, endurance en montée et stabilité sur terrain irrégulier
Comme guide de haute montagne, j’ai découvert que le renforcement musculaire est essentiel pour affronter les défis de la verticalité. Le hip thrust est devenu l’un de mes exercices favoris pour fortifier mes fessiers, qui sont sollicités à chaque ascension ou parcours en hauteur. Tu veux améliorer ta performance en randonnée, en escalade ou simplement renforcer ton postérieur ? Je te partage aujourd’hui tout ce que tu dois savoir sur cet exercice incontournable, qui m’a personnellement aidé à gagner en puissance sur les parois les plus exigeantes.
Les bénéfices uniques du Hip Thrust
À la différence d’autres exercices, comme le squat ou le soulevé de terre, le hip thrust s’effectue dans une position horizontale. Cette spécificité permet de maintenir une tension constante sur les fessiers durant tout le mouvement, sans phase de relâchement. Ceci génère un stress mécanique plus important et un meilleur recrutement des fibres musculaires.
Les bénéfices principaux incluent:
- Amélioration de la puissance propulsive, essentielle pour les montées
- Renforcement de l’endurance en ascension
- Développement de la stabilité sur terrain irrégulier
- Meilleure résistance lors du portage de matériel en haute montagne
Comment réaliser parfaitement un hip thrust
Le hip thrust est un exercice d’extension des hanches qui cible principalement les muscles fessiers. Sa technique peut sembler simple, mais elle demande une exécution précise pour maximiser les résultats et éviter les blessures. Quand je guide des débutants sur les murs d’escalade, je leur recommande toujours de perfectionner leur posture avant d’augmenter la difficulté.

Technique de base
Pour réaliser un hip thrust basique:
- Positionne tes épaules contre un banc ou une surface stable
- Garde les pieds bien ancrés au sol, à la largeur des hanches
- Tends tes bras pour avoir un repère pour placer tes pieds
- Descends les hanches près du sol puis pousse-les vers le haut en contractant fermement tes fessiers
- Au sommet du mouvement, tes cuisses doivent être parallèles au sol
- Maintiens la contraction un instant avant de redescendre de façon contrôlée
- Lors de l’utilisation d’une barre, place-la au niveau du pli de l’aine avec un coussin protecteur
J’ai appris qu’une erreur fréquente consiste à cambrer excessivement le bas du dos. Pour l’éviter, imagine que tu veux imprimer ton nombril contre ta colonne vertébrale pendant le mouvement. Cette technique m’a aidé à protéger ma zone lombaire, particulièrement sollicitée lors de mes portages de matériel en haute montagne.
Erreurs courantes à éviter
- Pousser avec les pieds plutôt qu’avec les fessiers
- Monter les hanches trop haut (hyperlordose) ou creuser le ventre
- Ne pas contracter les fessiers au sommet du mouvement
- Respirer incorrectement (retenir sa respiration)
- Placer les pieds trop près ou trop loin du corps
- Descendre trop rapidement ou toucher le sol
- Lever excessivement les épaules du banc
Pour les débutants, je recommande toujours de maîtriser d’abord l’exercice au poids du corps. Cette approche graduelle m’a permis d’initier ma fille de 6 ans aux bases du renforcement musculaire de façon ludique, en transformant l’exercice en jeu où elle doit « soulever une montagne invisible ».
Quels muscles travaille le hip thrust
Le hip thrust est principalement connu pour son efficacité à cibler les fessiers, mais il mobilise en réalité toute une chaîne musculaire essentielle pour les activités verticales comme l’escalade ou la randonnée en montagne. Les trois faisceaux du grand fessier sont particulièrement sollicités, ce qui en fait l’exercice idéal pour développer la puissance de propulsion nécessaire à l’ascension.
Les ischio-jambiers travaillent en synergie avec les fessiers lors du hip thrust. Cette association musculaire est exactement celle qui te propulse vers le haut quand tu grimpes une paroi ou que tu franchis un obstacle sur un parcours aérien. J’ai personnellement constaté une nette amélioration de mon endurance en montée après avoir intégré cet exercice à ma routine.
De façon moins évidente mais tout aussi importante, les quadriceps et les muscles du tronc participent à la stabilisation du mouvement. Cette sollicitation complète explique pourquoi le hip thrust contribue à un développement harmonieux du corps, particulièrement bénéfique pour les sports d’extérieur qui exigent équilibre et coordination.
Groupe musculaire | Niveau de sollicitation | Bénéfice pour les activités outdoor |
---|---|---|
Fessiers (Gluteus maximus, medius, minimus) | Principal | Puissance en montée, stabilité sur terrain irrégulier |
Ischio-jambiers | Secondaire | Endurance lors des randonnées, force propulsive |
Quadriceps | Stabilisateur | Résistance à la descente, amortissement des sauts |
Tronc/Core | Stabilisateur | Équilibre sur parois, portage de matériel |
Variations et progression du Hip Thrust
Le hip thrust offre plusieurs variations adaptées à différents niveaux, objectifs et équipements disponibles. Voici trois variantes principales, de la plus simple à la plus complexe:
1. Hip Thrust au sol pour les débutants


Cette version de base s’exécute sans banc ni barre, avec le poids du corps uniquement. Idéale pour apprendre la technique correcte et renforcer les fessiers en douceur, c’est par là que je commence avec tous mes clients novices avant de passer aux versions plus exigeantes.
2. Variation avec élastique pour un challenge modéré

L’ajout d’une bande élastique offre une résistance supplémentaire qui intensifie le travail musculaire. Cette variante intermédiaire est parfaite pour progresser sans utiliser de poids lourds, ce qui la rend adaptée même en déplacement lors de mes expéditions en montagne.
3. Hip Thrust avec barre pour une intensité maximale

C’est la version ultime pour maximiser le développement musculaire. Réalisée avec une barre lestée sur le bassin et les omoplates contre un banc, elle sollicite intensément les fessiers avec une charge significative. Cette variante est fondamentale pour stimuler la force et la puissance nécessaires lors des ascensions techniques.
La surcharge progressive est la clé du succès avec le hip thrust. Après des années passées à enseigner les techniques d’escalade, j’ai constaté que cette même approche méthodique fonctionne parfaitement pour le renforcement musculaire. Commence toujours par maîtriser le mouvement sans charge avant d’ajouter progressivement du poids.
Pour les débutants
Voici une progression en 4 semaines que j’utilise souvent avec mes clients:
- Semaine 1: 3 séries de 20 répétitions au poids du corps
- Semaine 2: 3 séries de 15 répétitions avec une charge légère
- Semaine 3: 4 séries de 12 répétitions avec une charge modérée
- Semaine 4: 4 séries de 8-10 répétitions avec une charge plus importante
Recommandations selon les objectifs
- Pour l’hypertrophie (développement du volume musculaire): privilégie des séries de 8 à 12 répétitions avec une charge suffisante pour atteindre la fatigue musculaire
- Pour la force pure: opte pour 3 à 5 répétitions avec des charges plus lourdes
Fréquence d’entraînement
Il est recommandé de pratiquer le hip thrust au moins une fois par semaine, et jusqu’à trois fois pour les pratiquants avancés. Voici mes recommandations adaptées selon le niveau:
- Débutants: une séance hebdomadaire (3-4 séries de 10-15 répétitions)
- Intermédiaires: deux séances hebdomadaires (alternance force/volume)
- Avancés: trois séances hebdomadaires (4-5 séries de 6-10 répétitions avec charges lourdes)
Lors de mes sorties en montagne avec des groupes variés, j’ai remarqué que ceux qui avaient intégré le hip thrust à leur préparation physique montraient une meilleure endurance sur les passages techniques. Cette observation m’a convaincu de l’efficacité de cet exercice, même pour des activités de plein air où l’on ne penserait pas spontanément au renforcement musculaire comme préparation essentielle.
Équipement et matériel
Le choix de l’équipement varie selon ton niveau et tes objectifs:
- La barre: idéale pour augmenter progressivement la charge. Place-la au niveau du pli de l’aine, protégée par un coussin ou une serviette.
- Le banc: doit être stable, solide et réglé à la hauteur des omoplates. Vérifie qu’il ne glisse pas pendant l’exercice.
- Les poids: commence léger et augmente progressivement tout en maintenant une technique correcte.
Exercices complémentaires pour un programme équilibré
Pour un développement harmonieux, il est crucial de combiner le hip thrust à d’autres exercices ciblant les fessiers sous différents angles. Voici mes recommandations pour compléter ton entraînement:
- Squat
- Soulevé de terre (Deadlift)
- Fentes bulgares (Bulgarian squat)
- Step-up
N’oublie jamais que la régularité prime sur l’intensité. Deux séances hebdomadaires suffisent pour constater des progrès significatifs. J’ai moi-même adopté cette fréquence, qui me permet de maintenir ma condition physique tout en consacrant le reste de mon temps aux sorties en montagne et aux moments précieux avec ma famille sur les parcours d’accrobranche.
En conclusion, le hip thrust est bien plus qu’un simple exercice de musculation – c’est un allié précieux pour tous les amateurs de sports verticaux et de randonnée. En intégrant cet exercice à ta routine d’entraînement, tu développeras non seulement un fessier puissant, mais aussi une capacité accrue à affronter les défis de la montagne avec confiance et endurance.