Les JO de Paris 2024 ont redéfini l’escalade olympique avec un nouveau format combiné bloc et difficulté très apprécié.
- Deux épreuves distinctes ont remplacé le triple combiné de Tokyo, séparant la vitesse du duo bloc/difficulté
- Le Britannique Toby Roberts, 19 ans, a créé la surprise en remportant l’or masculin avec 155,2 points
- La Slovène Janja Garnbret a confirmé son statut de championne incontestée chez les femmes (168,5 points)
- Les Français Paul Jenft et Oriane Bertone ont tous deux terminé à la 8ème place
- Pour Los Angeles 2028, trois épreuves distinctes avec médailles séparées sont envisagées
Je dois l’avouer, les Jeux olympiques de Paris 2024 m’ont tenu en haleine, particulièrement lors des épreuves d’escalade. Cette discipline que je connais si bien a fait sensation dans sa version olympique avec le format combiné bloc et difficulté. Un spectacle à couper le souffle qui a révélé des performances extraordinaires et quelques surprises ! J’ai suivi ces compétitions avec un œil expert, évaluant chaque mouvement technique comme si j’étais au pied du mur avec mes grimpeurs lors des formations que j’anime habituellement.
Le format du combiné escalade aux jeux olympiques de Paris 2024
L’escalade aux JO 2024 a présenté un format bien différent de celui de Tokyo. Si tu as suivi les premières épreuves olympiques d’escalade en 2020, tu te souviens certainement du combiné à trois disciplines (bloc, difficulté et vitesse). À Paris, la fédération internationale a opté pour deux épreuves distinctes : la vitesse avec mon expérience de discipline indépendante et le combiné bloc/difficulté.
Cette évolution a été accueillie avec enthousiasme par la communauté des grimpeurs. Je peux te dire que lors de mes sessions d’entraînement avec les jeunes espoirs, nous avons longuement discuté de cette séparation qui permet aux athlètes de mieux exprimer leurs talents spécifiques. La vitesse, avec ses mouvements explosifs sur un parcours standardisé, n’a par suite que peu à voir avec les aspects techniques et tactiques du bloc et de la difficulté.
Le programme du combiné s’est déroulé sur le site d’escalade du Bourget avec une structure impressionnante. Les compétitions ont commencé dès le 5 août avec les demi-finales et se sont poursuivies jusqu’au 10 août pour les finales féminines. Le format de qualification demandait aux grimpeurs de s’illustrer dans deux épreuves successives (bloc puis difficulté) pour obtenir un score cumulé permettant d’accéder à la finale.
Voici comment s’est déroulé le programme du combiné :
- Demi-finales bloc masculines : 5 août
- Demi-finales bloc féminines : 6 août
- Demi-finales difficulté hommes : 7 août
- Demi-finales difficulté femmes : 8 août
- Finale masculine complète : 9 août
- Finale féminine complète : 10 août
Cette organisation a permis aux spectateurs de vivre pleinement l’intensité de ces épreuves. Je me souviens encore des sensations que procurent ces compétitions, le cœur qui s’emballe à chaque mouvement délicat, chaque jeté risqué. J’ai ressenti la même excitation en regardant ces athlètes olympiques!
Les résultats du combiné masculin aux jeux olympiques 2024
Le 9 août 2024, la finale masculine du combiné a offert un spectacle haletant. Le jeune prodige britannique Toby Roberts a créé la surprise en s’emparant de la médaille d’or avec un total impressionnant de 155,2 points. À seulement 19 ans, ce grimpeur que j’ai eu l’occasion d’observer sur plusieurs compétitions internationales, a démontré une maturité et une polyvalence exceptionnelles.

Le Japonais Sorato Anraku, pourtant favori après avoir dominé les demi-finales, a dû se contenter de l’argent avec 145,4 points. L’Autrichien Jakob Schubert, véritable légende de la discipline que j’admire depuis des années pour sa constance au plus haut niveau, a complété le podium avec 139,6 points.

Côté français, Paul Jenft a terminé à la huitième place avec 78,4 points. Une performance honorable mais en-deçà de ses ambitions. Je comprends sa déception – ayant moi-même connu ces moments où l’on ne parvient pas à exprimer son plein potentiel le jour J. Son camarade Sam Avezou n’avait pas réussi à franchir le cap des demi-finales, terminant à la 11e place.
Classement | Athlète | Pays | Points |
---|---|---|---|
1 | Toby Roberts | Grande-Bretagne | 155.2 |
2 | Sorato Anraku | Japon | 145.4 |
3 | Jakob Schubert | Autriche | 139.6 |
8 | Paul Jenft | France | 78.4 |
La performance de Paul me rappelle ces journées où tout semble plus difficile, où les prises paraissent plus petites et les mouvements moins naturels. J’ai souvent expliqué à ma fille Emma que même les meilleurs connaissent ces moments – c’est ce qui fait aussi la beauté de notre sport!

Les exploits féminins du combiné escalade aux jeux olympiques
Le 10 août, j’ai assisté à une véritable démonstration dans la compétition féminine. La Slovène Janja Garnbret a confirmé son statut de reine incontestée de l’escalade en remportant l’or olympique avec un score phénoménal de 168,5 points. Son aisance dans les deux disciplines m’a rappelé pourquoi elle domine le circuit mondial depuis des années.
L’Américaine Brooke Raboutou a décroché l’argent avec 156 points, tandis que l’Autrichienne Jessica Pilz complétait ce podium d’exception avec 147,4 points. Des athlètes que je suis depuis longtemps et dont la progression technique et mentale est vraiment inspirante.
La France était représentée par Oriane Bertone, qui a terminé à la huitième place avec 104,5 points. Sa compatriote Zélia Avezou n’avait pas franchi le cap des demi-finales, se classant 14e. J’avoue avoir ressenti cette même frustration qu’éprouvent les Français, ayant moi-même vécu des compétitions où les résultats ne reflétaient pas le niveau d’entraînement.

Le niveau d’ensemble était extraordinaire, avec des performances techniques que j’aurais aimé montrer à mes stagiaires comme exemples parfaits de mouvements fluides et puissants. L’évolution du niveau féminin en escalade est particulièrement remarquable ces dernières années – une inspiration pour toutes les jeunes grimpeuses comme ma fille qui rêvent déjà de summits vertigineux.
La transformation de l’escalade olympique et ses perspectives
L’évolution du format olympique d’escalade entre Tokyo et Paris reflète la recherche d’un équilibre entre fidélité à l’essence du sport et spectacle olympique. Le débat reste vif au sein de la communauté des grimpeurs concernant ce format combiné, même dans sa version allégée.
Lors de mes sorties en falaise ou en salle, j’entends régulièrement des avis partagés. Certains puristes regrettent la séparation incomplète des disciplines, tandis que d’autres apprécient cette formule qui couronne les grimpeurs les plus polyvalents. Personnellement, je trouve que ce format met en valeur l’adaptabilité qui constitue l’essence même de notre sport.
Pour Los Angeles 2028, des discussions sont déjà en cours pour potentiellement faire évoluer encore le format. On parle de trois épreuves distinctes (bloc, difficulté, vitesse) avec des médailles séparées. Une évolution que je suivrai avec intérêt, tout en continuant à transmettre ma passion de la verticalité sur tous types de supports.
L’entrée de l’escalade aux Jeux Olympiques a indéniablement boosté la visibilité de notre sport. Je constate déjà l’impact sur la fréquentation des salles et l’intérêt croissant des jeunes pour cette discipline. L’escalade olympique ouvre de nouvelles perspectives pour tous les amoureux de la verticalité, des débutants aux experts, en passant par les enfants comme ma petite Emma qui rêve désormais de grimper « comme Janja »!