Vous rêvez de sauter dans le vide et d’expérimenter la sensation unique de chute libre ? L’obtention d’un brevet parachutiste est l’étape essentielle pour pratiquer cette activité en toute sécurité. Que vous soyez attiré par le parachutisme civil ou militaire, plusieurs types de brevets existent, chacun correspondant à un niveau de compétence et permettant différentes pratiques. Dans cet article, nous allons explorer les différents brevets parachutistes disponibles, les parcours de formation associés et les étapes pour les obtenir. Que vous souhaitiez simplement découvrir ce sport extrême ou en faire votre spécialité militaire, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour vous lancer dans cette aventure verticale.
Les différents types de brevets parachutistes
Le monde du parachutisme est structuré autour de différents brevets qui permettent une progression sécurisée dans la pratique. Ces certifications se divisent en deux grandes catégories : les brevets civils et les brevets militaires.
Les brevets parachutistes civils
En France, la Fédération Française de Parachutisme (FFP) délivre quatre niveaux de brevets civils :
- Brevet A : Premier niveau de qualification permettant de sauter de manière autonome sous la supervision d’un moniteur. Il valide les compétences basiques de saut, de contrôle en chute et de pilotage sous voile.
- Brevet B : Permet de sauter en groupe restreint et d’effectuer des figures simples en chute. Il ouvre la voie à davantage d’autonomie.
- Brevet C : Atteste d’une maîtrise avancée permettant de participer à des sauts en groupe plus importants et à certaines compétitions.
- Brevet D : Plus haut niveau de qualification civile, il permet d’accéder aux formations d’instructeur et aux compétitions de haut niveau.
Les brevets parachutistes militaires
Les forces armées françaises disposent de leur propre système de qualification :
- BPMP (Brevet Parachutiste Militaire Préélémentaire) : Formation initiale permettant de valider les compétences de base.
- BPM (Brevet Parachutiste Militaire) : Qualification standard des troupes aéroportées.
- BIPM (Brevet d’Instructeur Parachutiste Militaire) : Permet de former d’autres militaires au parachutisme.
- BTAP (Brevet de Troupe Aéroportée) : Qualifie pour les opérations militaires spécifiques.
La principale différence entre brevets civils et militaires réside dans leurs finalités : les brevets civils sont orientés vers la pratique sportive et de loisir, avec une progression axée sur les techniques de chute libre, tandis que les brevets militaires visent l’efficacité opérationnelle, avec un accent mis sur les sauts à ouverture automatique et le transport d’équipement tactique. La reconnaissance entre ces deux systèmes est partielle : un militaire breveté devra généralement suivre une formation complémentaire pour obtenir un brevet civil, et inversement.
Comment obtenir son premier brevet parachutiste (brevet A)
Le brevet A représente la porte d’entrée officielle dans le monde du parachutisme civil. Son obtention suit un processus bien défini qui combine formation théorique et pratique.
Le stage PAC (Progression Accompagnée en Chute)
La méthode PAC est aujourd’hui la plus répandue pour débuter le parachutisme :
- Formation théorique : 6 à 8 heures d’enseignement couvrant la sécurité, l’aérodynamique, la météorologie et les procédures d’urgence.
- Premier saut : Réalisé depuis 4000m avec deux moniteurs qui vous accompagnent en chute libre.
- Progression graduelle : À travers 7 niveaux où l’assistance des moniteurs diminue progressivement.
| Étape du brevet A | Nombre de sauts | Compétences validées |
|---|---|---|
| Formation PAC initiale | 7 | Stabilité, conscience de l’altitude, procédures d’urgence |
| Sauts de consolidation | ~8 | Chute stable, sorties d’avion, manœuvres sous voile |
| Total pour le brevet A | 15 minimum | Autonomie en chute et sous voile |
Conditions et prérequis
Pour se lancer dans l’obtention du brevet parachutiste A, il faut :
- Âge minimum : 15 ans avec autorisation parentale (majorité requise pour la pratique autonome)
- Condition physique : Certificat médical de non contre-indication délivré par un médecin du sport ou agréé FFP
- Coût approximatif : Entre 1500€ et 1800€ pour la formation complète (stage PAC + sauts complémentaires)
- Durée moyenne : De 1 à 3 mois selon la fréquence des sauts et les conditions météorologiques
La validation finale du brevet A nécessite également de réussir un examen théorique sur la réglementation et les procédures de sécurité, ainsi qu’une évaluation pratique des compétences de pilotage sous voile. Une fois obtenu, ce brevet parachutiste vous permettra de sauter en autonomie au sein d’une école agréée par la FFP, ouvrant la voie à une pratique régulière et à une progression vers des brevets plus avancés.
Formation au brevet parachutiste militaire
L’obtention d’un brevet parachutiste dans le cadre militaire suit un parcours distinct, répondant aux exigences opérationnelles des forces armées.
Centres de formation militaire
La formation au parachutisme militaire en France s’effectue principalement dans ces centres spécialisés :
- École des Troupes Aéroportées (ETAP) de Pau : Centre d’excellence pour la formation des parachutistes militaires français
- Centre d’Instruction des Réserves Parachutistes (CIRP) : Pour les réservistes
- Centres régimentaires : Pour les formations continues et spécialisées
Parcours et prérequis
Pour accéder à la formation au brevet parachutiste militaire, les candidats doivent :
- Être militaire d’active ou de réserve
- Réussir des tests physiques rigoureux (course, natation, tractions, etc.)
- Passer avec succès une visite médicale d’aptitude spécifique aux troupes aéroportées
- Être volontaire pour servir dans les unités aéroportées
Le parcours de formation typique comprend :
- Formation théorique initiale : Aérodynamique, techniques de saut, matériel, procédures d’urgence (1 semaine)
- Entraînement au sol : Simulateurs, tours de saut, conditionnement physique spécifique (1 semaine)
- Phase de sauts : Généralement 6 sauts à ouverture automatique à réaliser avec équipement tactique progressif
- Validation opérationnelle : Démonstration des compétences en conditions quasi-réelles
Spécialités et progressions
Après l’obtention du BPM (Brevet Parachutiste Militaire) de base, plusieurs voies de spécialisation s’ouvrent :
| Type de qualification | Niveau | Capacités opérationnelles |
|---|---|---|
| SOA (Saut à Ouverture Automatique) | Initial | Sauts opérationnels standards |
| SOCR (Saut Opérationnel à Très Grande Hauteur) | Avancé | Infiltration discrète, oxygène, navigation |
| SOGH (Saut Opérationnel à Grande Hauteur) | Intermédiaire | Infiltration avec matériel lourd |
| Instructeur parachutiste | Expert | Formation des militaires parachutistes |
La progression entre ces différents niveaux de qualification s’effectue généralement sur plusieurs années, combinant expérience opérationnelle et formations spécifiques. Contrairement au parachutisme civil, qui privilégie la chute libre, les brevets militaires se concentrent davantage sur la précision d’atterrissage, le saut en groupe coordonné et la capacité à opérer avec des charges tactiques conséquentes.
Évolution et progression après le premier brevet parachutiste
Une fois le brevet parachutiste A en poche, de nombreuses possibilités s’offrent aux parachutistes pour approfondir leur pratique et développer de nouvelles compétences.
Les brevets avancés dans le parachutisme civil
La progression logique après le brevet A s’articule autour des brevets supérieurs :
- Brevet B (25 sauts minimum) : Permet les sauts en petit groupe, l’initiation aux figures en chute et une plus grande autonomie.
- Brevet C (100 sauts minimum) : Ouvre l’accès aux sauts de groupe plus importants et aux premières compétitions officielles.
- Brevet D (200 sauts minimum) : Niveau expert permettant d’accéder aux formations d’encadrement et aux compétitions de haut niveau.
Chaque niveau requiert non seulement un nombre minimum de sauts, mais aussi la validation de compétences spécifiques par des moniteurs habilités.
Les spécialisations possibles
Au-delà des brevets standard, plusieurs disciplines spécialisées permettent d’explorer différentes facettes du parachutisme :
| Discipline | Description | Prérequis minimum |
|---|---|---|
| Voile Contact | Figures et formations sous voile ouverte | Brevet B + formation spécifique |
| Précision d’Atterrissage | Atterrir avec exactitude sur une cible | Brevet B |
| Freestyle / Freefly | Figures acrobatiques en 3D | Brevet B + formation dédiée |
| Vol Relatif | Formations en chute avec plusieurs parachutistes | Brevet B |
| Wingsuit | Vol plané avec combinaison ailée | Brevet C + 200 sauts minimum |
Devenir encadrant ou compétiteur
Pour ceux qui souhaitent transmettre leur passion ou se mesurer aux meilleurs :
- Qualifications d’encadrement :
- Moniteur Fédéral : Premier niveau d’encadrement bénévole (Brevet C minimum)
- BPJEPS Parachutisme : Diplôme professionnel permettant d’enseigner (Brevet D + 500 sauts)
- DEJEPS : Diplôme pour la formation et le perfectionnement (expert avec expérience significative)
- Parcours compétitif :
- Compétitions départementales et régionales : Accessibles dès le brevet B ou C selon les disciplines
- Championnats de France : Niveau intermédiaire à avancé
- Compétitions internationales : Pour les athlètes confirmés
Pour financer cette progression, plusieurs aides existent, notamment les bourses jeunes (moins de 25 ans) et féminines proposées par la FFP pour encourager la diversité dans ce sport. Ces aides peuvent couvrir une partie des frais de formation pour les brevets avancés ou les qualifications d’instructeur, réduisant ainsi le coût important que représente la pratique intensive du parachutisme.
Choisir son centre de formation pour le brevet parachutiste
Lorsqu’on décide de se lancer dans l’aventure du brevet parachutiste, le choix du centre de formation est une étape cruciale qui peut significativement influencer votre expérience et votre progression.
Critères essentiels de sélection
Pour faire le bon choix, plusieurs facteurs doivent entrer en ligne de compte :
- Qualifications des instructeurs : Vérifiez qu’ils possèdent les diplômes d’État (BPJEPS ou DEJEPS) et une expérience significative.
- Équipements et infrastructures :
- Matériel récent et bien entretenu (parachutes, altimètres, etc.)
- Avions adaptés à la formation (capacité et performance)
- Zones d’atterrissage spacieuses et sécurisées
- Réputation et ambiance : N’hésitez pas à consulter les avis en ligne et à visiter plusieurs écoles pour sentir l’atmosphère qui y règne.
- Taux d’encadrement : Un ratio élèves/moniteur raisonnable garantit un apprentissage plus personnalisé.
Les principaux centres en France
La France compte une soixantaine d’écoles agréées par la Fédération Française de Parachutisme, réparties sur tout le territoire. Parmi les plus réputées :
| Région | Centres notables | Spécificités |
|---|---|---|
| Sud-Ouest | Centre-École de Parachutisme de Cahors, Skydive Pamiers | Climat favorable, grande activité annuelle |
| Sud-Est | Para-Club de Provence, Centre-École de Gap-Tallard | Cadre spectaculaire, météo optimale |
| Région parisienne | Paris Jump, Centre de Parachutisme Paris-Ile de France | Accessibilité, forte capacité d’accueil |
| Nord et Est | Lille Parachutisme, École de Parachutisme de l’Est | Tarifs souvent avantageux, moins d’affluence |
Planification stratégique de votre formation
Pour optimiser votre parcours vers le brevet parachutiste, quelques considérations pratiques :
- Facteur saisonnier : La période idéale s’étend généralement d’avril à octobre, offrant des conditions météorologiques plus stables.
- Proximité géographique : Privilégiez un centre accessible depuis votre domicile pour faciliter une pratique régulière, essentielle à la progression.
- Formules de formation :
- Stage intensif sur 1-2 semaines (idéal pendant les vacances)
- Formation progressive sur plusieurs week-ends (plus compatible avec une activité professionnelle)
- Rapport qualité-prix : Comparez les offres, en tenant compte des prestations incluses (vidéos des sauts, matériel fourni, assurances, etc.)
Lors de mes années comme guide, j’ai accompagné plusieurs amis dans leur choix d’école de parachutisme. L’un d’eux avait opté pour le centre le moins cher, mais a finalement dépensé davantage à cause de jours d’attente dus à une organisation approximative et un manque d’avions. La leçon? Parfois, investir un peu plus initialement dans un centre bien équipé et organisé permet d’économiser du temps et de l’argent sur le long terme.
N’hésitez pas à effectuer un saut de découverte en tandem dans l’école que vous envisagez avant de vous engager dans la formation complète au brevet parachutiste. Cela vous permettra d’évaluer concrètement l’approche pédagogique et l’ambiance du centre.
L’essentiel à retenir pour votre brevet parachutiste
Que vous visiez un brevet parachutiste civil ou militaire, le chemin vers cette certification demande engagement, persévérance et méthode. Le premier palier, le brevet A, constitue une étape fondamentale qui vous ouvrira les portes d’une progression potentiellement illimitée dans cette discipline. Choisissez soigneusement votre centre de formation en fonction de vos objectifs personnels et de votre situation géographique, et n’hésitez pas à vous renseigner auprès de pratiquants expérimentés pour bénéficier de leurs conseils. Quelle que soit votre motivation initiale – sensation forte, dépassement de soi ou projet professionnel – le parachutisme vous offrira une expérience unique et transformatrice. À vous maintenant de faire le grand saut vers votre brevet parachutiste!
